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Souhaitez "Bonne fête" aujourd'hui à Jules.
1869 Henri Landru, criminel.
Le Pdg d’Eiffage justifie le versement des 195.000 actions gratuites.
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Un patron se paie en cash…
En février 2006, Antoine Zacharias, évincé de la présidence de Vinci, assigne le groupe de construction devant le tribunal de commerce de Nanterre pour demander une indemnisation
record de 81 millions d'euros. Il obtiendra finalement 13 millions d’euros, en juin 2006.
…ou en actions
Jean-François Roverato, PDG du groupe de BTP français Eiffage, n’est pas en reste. Il a touché, en 2006, 1,8 million d’euros. Bien que très confortable, sa rémunération se double de 126.000 actions gracieusement offertes, qui représente
23 millions d’euros, après en avoir reçu 75.000 en 2005.
En 2002, Jean-Marie Messier, patron de Vivendi, réclame 20,5 millions d’euros d’indemnités. La justice l'empêchera finalement de les toucher
Délégué syndical Central SUD Chez Aprr et secrétaire général du syndicat SUD AUTOROUTES
L’automatisation des péages va-t-elle se généraliser rapidement ?
J-P-C : Le mouvement s’accélère nettement, contrairement aux promesses qui nous avaient été faites, notamment celle qu’il n’y aurait pas de casse sociale. Et tout cela se fait du jour au lendemain, sans explications. D’ici à 2008 ou 2010, tous les péages seront concernés ! Il n’y aura bientôt plus personne dans les gares.
J-P-C : On est évidemment en droit de douter que cette absence de personnel sera bénéfique aux conducteurs ! Le trafic autoroutier ne fait qu’augmenter, les prix aussi. Et, pourtant, le personnel est remplacé progressivement par des caméras. Avec moins de moyens et moins d’employés, nous essayerons de faire aussi bien. Mais pas mieux, comme certains voudraient le faire croire.
Né(e) un 19 Septembre
1951 Marie-Anne Chazel, actrice : Le père Noel est une ordure, Les Visiteurs, La vengeance d'une blonde,...
Cette année là...
2003 Un conducteur de train en heures supplémentaires, scupuleux de l'application des lois fédérales américaines régissant le nombre maximum d'heures au-delà duquel les conducteurs de trains doivent être remplacés, arrête son train de fret ... au beau milieu d'une intersection dans le centre-ville Pottstown, USA et bloque la circulation pendant deux heures jusqu'à l'arrivée d'un nouveau conducteur.
Aprr La bourse, dernière cotation : 59,00 €
61% des internautes considèrent la question des régimes spéciaux de retraite comme un enjeu important mais pas prioritaire.
Les syndicats des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône déclenchent le droit d'alerte
DIJON (AFP) - Les élus du personnel de la société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône
(Paris: FR0006807004 - actualité) (SAPRR), inquiets pour l'avenir de l'entreprise rachetée par le consortium Eiffage (Paris: FR0000130452 - actualité) -Macquarie, ont déclenché vendredi le
droit d'alerte, a-t-on appris lundi de sources syndicales.
L'entreprise compte 3.200 salariés.
La procédure permet la désignation d'un expert qui a pour mission d'obtenir des réponses.
Les élus s'inquiètent également de la possible expérimentation de gares de péage sans barrières et sans agents, dites "en flux libre".
La direction du groupe APRR, dont le siège est à Saint-Apollinaire (Côte-d'Or), n'a pas souhaité faire de commentaire. Le groupe, privatisé le 20 février dernier, comprend la SAPRR, les
Autoroutes Rhône-Alpes (AREA) et des radios autoroutières, soit quelque 4.500 salariés.
MARIANNE N° 466 du 25 au 31 mars 2006 PARTIE 1 sur 2
Privatisation des autoroutes : FROMAGES…ET DESSERTS
Le seul perdant dans l'opération, c'est l'Etat… Les intérêts privés des uns et des autres ont été, eux,
royalement servis, au mépris de toute morale. Explications. Par Jean-Claude
Jaillette
Qu'on se le dise, il y a une vie après la présidence
d'une société d'autoroute récemment privatisée. Une vie dorée sur tranche même. Pleine de parachutes de la même couleur. Une vie qui devrait faire grincer des dents tous ceux qui, aujourd'hui,
manifestent contre le CPE, contre la précarité et contre la répartition de plus en plus scandaleuse des profits des entreprises. La preuve par Rémy
CHARDON, remplacé voici quelques semaines à la tête d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) par le PDG d'Eiffage en personne, le groupe repreneur. A peine débarqué, il a rejoint, en tant
que conseiller en stratégie et développement, un groupe espagnol spécialisé dans le transport en conteneurs vers l'Afrique, le groupe Progosa. Autant dire qu'il passe d'un des plus beaux fromages de la République à un autre fromage, privé celui-là, tout aussi gras. Rien que de très normal, dira-t-on, pour un homme
habitué des présidences lucratives : l'Association des sociétés françaises d'autoroutes, l'Association des sociétés européennes concessionnaires d'autoroutes à péage, etc. C'est oublier un peu
rapidement que Rémy CHARDON, outre qu'il est très proche de Jacques CHIRAC, était président de la Société d'exploitation du Tunnel du
Mont-Blanc au moment de l'incendie meurtrier, en 1999. Et qu'à ce titre il a été condamné en juillet 2005 à deux ans de prison avec sursis et 15 000 € d'amende pour avoir fait preuve de
négligence dans la mise en œuvre de la sécurité dudit tunnel. Et que, malgré cette condamnation qui planait, il a occupé à partir de 2000 tous ces postes juteux, parfois simultanément. Seule la
morale y trouvera à redire, car, après tout, son statut de préfet en disponibilité ne le conduisait pas à tomber sous le coup des règles concernant les cumuls des agents de l'Etat.
Pourtant…
Million d'€uros et superpromo
Cerise sur le gâteau des privilèges, déjà bien considérable : pour honorer dignement son départ de sa présidence, le conseil d'administration d'APRR du 20 février dernier a accordé à son ancien PDG une indemnité de départ fixée à trois années de salaire brut (hors primes liées au résultat). Soit, sur la base des rémunérations brutes perçues en 2004, environ un demi million d'euros (soit 3 280 000,00 Francs hors primes liées au résultat). " Je m'y étais engagé il y a six mois, a commenté Jean-François ROVERATO, PDG d'Eiffage, je ne reviens pas sur ma parole." Six mois ? Autrement dit, quelques mois avant même la désignation du repreneur par le gouvernement. De là à imaginer que les promesses faites aux dirigeants de l'entreprise convoitée ont contribué à éloigner les concurrents, le groupe espagnol Cintra notamment, il n'y a qu'un pas, que nous nous garderons de franchir…
Un sort, tout aussi enviable, a été réservé au numéro deux d'APRR, Jean DETERNE, directeur général délégué, inspecteur général des Ponts en disponibilité : un peu moins d'un demi million d'€uros ! Le PDG de la filiale d'APRR, AREA, passée elle aussi sous la coupe d'Eiffage, n'a pas bénéficié des mêmes privilèges, pas plus que son directeur général, Pierre RIMATTEI. Sans doute leur statut d'inspecteurs généraux des Ponts détachés de leur corps les a-t-il desservis. En effet, ils réintègrent d'office leur corps d'origine. Profiter des règles en vigueur dans les grandes entreprises privées et des avantages des fonctionnaires aurait froissé leurs collègues en poste dans la fonction publique. Le Conseil d'Etat a déjà eu à juger de telles situations, dans les années 90 notamment. Gilbert SANTEL n'est pourtant pas à plaindre : il s'apprête à s'asseoir dans le fauteuil de vice-président du très puissant Conseil général des ponts et chaussées, chargé de l'urbanisme. Une super promo en quelque sorte ! (Fin de la partie 1)
MARIANNE N° 466 du 25 au 31 MARS 2006 2ème PARTIE de l’article
Privatisation des autoroutes : FROMAGES… ET DESSERTS
Quand l'Etat se soumet…
Quelque peu surpris, un administrateur présent au cours de cette séance, Robert GALLEY, ancien Ministre chiraquien des Transports et de la Défense, se serait inquiété, selon nos informations, du sort réservé au personnel plus modeste : "Auront-ils droit eux aussi à une prime de privatisation ?" Rien n'est moins sûr. L'inverse est d'ailleurs plus probable, puisque les syndicats d'APRR redoutent, comme ceux des autres sociétés d'autoroutes privatisées, une course à la productivité ponctuée de suppressions de postes. Les salariés apprécieront donc que ceux qui ne se sont opposés en rien à une privatisation pourtant contraire à la parole donnée par le gouvernement précédent soient ainsi remerciés. La pilule est d'autant plus amère que les postes de dirigeants de sociétés d'autoroutes étaient parmi les plus convoités par les éminences de la République. Officiellement, les salaires ne pouvaient pas dépasser le double du salaire de base pratiqué dans les corps d'origine. En réalité, ils franchissaient allégrement la barre, avec la bénédiction du ministère des Finances. Chez APRR, il sembleraient même que, quelques mois avant la privatisation, les rémunérations des quatre hauts fonctionnaires détachés ou en indisponibilité aient bénéficié d'un coup de pouce de près de 30 %. Histoire d'acheter la garantie d'une transaction sans heurts ? A Autoroutes du Sud de la France (ASF), réseau -le premier de France- passé sous contrôle du groupe VINCI, l'arrivée du nouveau propriétaire a été moins brutale quoique tout aussi avantageuse pour ceux qui ont su ne pas protester du manque de concurrence ayant entouré la privatisation de leur entreprise. Avec comme conséquence une absence d'enchères qui auraient pu faire grimper la valeur d'ASF… et gonfler les caisses de l'Etat. Car, contrairement aux ambitions affichées par le gouvernement, Vinci a été le seul prétendant au premier réseau autoroutier français, écrasant de sa puissance et de sa connaissance du dossier tous les adversaires potentiels. Selon une source proche du dossier, les salariés administrateurs d'ASF viennent de bénéficier de promotions exceptionnelles sans rapport avec le poste qu'ils occupaient jusqu'alors. L'un d'entre eux, sur le point de partir à la retraite, s'est vu gratifier d'un parachute en platine. Enfin, cinq hauts cadres de Vinci ont été priés de céder leur place à cinq cadres tout aussi haut placés dans la hiérarchie d'ASF;
Avis donc, aux usagers des futures autoroutes privatisées ! Il leur faudra se souvenir des cadeaux faits à ceux qui, envoyés en mission par l'Etat, étaient censés défendre le service public. Ils n'ont pas bronché à l'heure des choix. Ils ont été remerciés….grassement ¢
Commentaire du syndicat SUD Autoroutes : cet article du magazine MARIANNE est éloquent, il reprend point par point nos inquiétudes et dénonciations des mois passés. A côté d’un demi million d’euros octroyé à nos anciens PDG et DG, la « primette » de 1000 euros signée par CFDT, CGT, FO, FAT, CGC et CFTC a piètre allure, elle résonne même comme une véritable provocation… A l’heure où tant de salariés, entre autres des péages, s’angoissent pour leur avenir, on remarque que d’autres filent des jours heureux, le Conseil d’Administration quant à lui (où siège pourtant de prétendus « représentants des salariés ») n’a pas bronché. Cet article aura au moins pour mérite de démontrer aux plus récalcitrants que les positions exprimées par SUD depuis juin 2005 étaient les bonnes, celles qu’auraient dû défendre l’ensemble des organisations syndicales, mais ce ne fut hélas pas le cas… Dans tous les cas, chaque salarié pourra désormais juger.